Vous n'ignorez pas que j'aime relire régulièrement "mes bons classiques" de la littérature française du 19è. Ce mois-ci, c'est la Comtesse de Ségur que j'ai révisé !
La Comtesse de Ségur aimait ses enfants et petits-enfants par-dessus tout. (Sur sa tombe, on peut lire "Dieu et mes enfants ".)
En 1864, lorsqu'elle écrivit "François le Bossu", elle glissa un passage, qui, lors de mes lectures enfantines, ne m'avait pas interpelé.
Mais aujourd'hui, avec mes yeux de maman, j'ai découvert ce passage qui exprime tout le bonheur d'avoir des enfants.
" on dansait, on chantait ; on avait l'air de beaucoup s'amuser ; [...]à neuf heures, M. de Nancé parla de départ.
"mais il n'est pas tard, dit Mme des Ormes.
M. de Nancé
Il est neuf heures, madame, et pour nos enfants, je crois qu'il est temps de terminer cette agréable soirée.
Mme des Ormes
C'est ennuyeux les enfants ! Ils gâtent tout ! Ils empêchent tout ! Ne trouvez-vous pas ?
M. de Nancé
Je trouve, madame, qu'ils rendent la vie douce, bonne, intéressante, heureuse enfin ; et, s'ils empêchent de goûter quelques plaisirs frivoles, ils donnent le bonheur. Le plaisir passe, le bonheur reste. "