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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 21:19

Vous n'ignorez pas que j'aime relire régulièrement "mes bons classiques" de la littérature française du 19è. Ce mois-ci, c'est la Comtesse de Ségur que j'ai révisé !

 

 

La Comtesse de Ségur aimait ses enfants et petits-enfants par-dessus tout. (Sur sa tombe, on peut lire "Dieu et mes enfants ".)

En 1864, lorsqu'elle écrivit "François le Bossu", elle glissa un passage, qui, lors de mes lectures enfantines, ne m'avait pas interpelé.

Mais aujourd'hui, avec mes yeux de maman, j'ai découvert ce passage qui exprime tout le bonheur d'avoir des enfants.

 

" on dansait, on chantait ; on avait l'air de beaucoup s'amuser ; [...]à neuf heures, M. de Nancé parla de départ.

 

        "mais il n'est pas tard, dit Mme des Ormes.

 

          M. de Nancé

          Il est neuf heures, madame, et pour nos enfants, je crois qu'il est temps de terminer cette agréable soirée.

 

          Mme des Ormes

          C'est ennuyeux les enfants ! Ils gâtent tout ! Ils empêchent tout ! Ne trouvez-vous pas ?

 

          M. de Nancé

         Je trouve, madame, qu'ils rendent la vie douce, bonne, intéressante, heureuse enfin ; et, s'ils empêchent de goûter quelques plaisirs frivoles, ils donnent le bonheur. Le plaisir passe, le bonheur reste. "

 

 

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 20:47
C'est ma nouvelle lubie !

Claude Izner est le pseudonyme de 2 auteures, qui co-écrivent une série de romans policiers à contexte historique.

Paris, entre 1889 et 1910 (selon les tomes, car il faut bien qu'il vieillisse, le héros, parce que même la Joconde subit les outrages du temps).
Rue des Saints-Pères, Victor Legris est libraire. Intrigué par des meurtres pendant l'exposition universelle de 1889 qui inaugure la Tour Eiffel, il mène l'enquête, et découvre que ces faits sont plus proches de lui qu'il ne le pensait...

Ce que j'adore, c'est le décor. Le tableau du Paris du XIXè, ses quartiers, ses petits métiers ou ses beaux artisanats aujourd'hui oubliés, et même le vocabulaire, très "gouaille parisienne". Victor Legris, en tant que libraire, rencontre Guy de Maupassant, Anatole France...
Les moyens de transport sont le fiacre, l'omnibus...le vélocipède apparaît seulement dans les rues pavées, les femmes portent corset et bottines...

C'est, je l'ai toujours dit, à ce moment-là que j'aurais dû naître.
Quand je lis ces romans, je suis chez moi, je sens la robe et le corset, les mots me sont familiers, je vois les passages couverts, les places parisiennes, l'île de la Cité encombrée, je suis bourgeoise en soie ou vendeuse des quatre-saisons en fichu, je fréquente une brasserie et une galerie ou un troquet et un marché, je bois une absinthe ou un quinquina, je m'appelle Adélaïde, Philomène ou Eugénie
Et quand la dernière page est tournée et que mes yeux rêveurs accusent mon jean et ma table en formica, quelle déception ! Quel cruel réveil !

J'ai déjà 3 tomes à la maison, mais vous pouvez m'offrir "La disparue du Père-Lachaise" ou "Rendez-vous passage d'Enfer" !

Aux éditions 10/18, collection grands détectives.
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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 14:14
Il y a environ 6 semaines, j'apprends aux infos qu'un film avec Josiane Balasko sera bientôt à l'affiche, et qu'il est tiré du best-seller "l'élégance du hérisson ".
J'avais entendu parler de ce livre, mais je ne m'y étais pas intéressée à l'époque. Intriguée par le rôle de Balasko, je cours acheter le livre, car j'aime lire le livre avant de voir le film.

Je l'ai lu en 24 heures, pauses-repas, pauses-bébé et autres excuses comprises.

Je l'ai tellement savouré, que j'en parle seulement maintenant, parce que j'aime bien, quand j'ai adoré un livre, le relire dans ma tête les jours suivants, je revis, comme dans un film, les moments qui m'ont fait rire.


La concierge semble être l'archétype de la concierge : petite, ronde, mal fagotée, inculte et passant ses matinées à cuisiner des navets.
La petite pimbêche du 3è semble être l'archétype de la gamine de riches : prétentieuse, mais bien élevée, meilleure de la classe pour faire plaisir à sa mère.
Mais, bien cachée dans sa loge, la concierge est très intelligente, plus cultivée qu'un bibliothécaire et plus raffinée qu'une héritière, et, bien cachée sous son lit, la petite Paloma est une surdouée déçue de la vie et de la médiocrité des occidentaux.

Le résumé de l'éditeur met trop en avant la rencontre des deux personnages, je trouve que l'histoire est bien plus basée sur la concierge que sur la petite Paloma. Le livre présente en parallèle les deux femmes avant de les faire se rencontrer tardivement, à mon goût.

L'écriture est à la première personne, j'ai été tour à tour concierge et fille-de-riches, mais comme elles sont très cultivées, l'auteur a cru bon de surjouer les paragraphes de pensées profondes ou de démonstration de la culture des personnages. On a souvent l'impression que l'auteur montre sa propre culture, c'en est parfois lourd de prétention, et inutile dans le texte.

Bref, même si l'écriture est un tantinet prétentieuse, on savoure de bons moments cocasses, on aime une concierge, on ironise sur les riches-qui-croient-tout-savoir- et on repart avec un espoir tout neuf et une vision de la vie plus simple et plus sereine.
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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 10:59
Si je devais conseiller un livre pour tous, c'est celui-ci.

Le capitaine Fracasse est l'oeuvre la plus connue de Théophile Gautier, sans doute parce qu'à son époque déjà, elle paraissait anachronique, décalée par rapport au courant littéraire en vogue, différente de ce qu'avait pu écrire Gautier auparavant.

L'histoire est simple : un jeune noble ruiné intègre une troupe de théâtre ambulante pour les beaux yeux d'une actrice. Naturellement, ce ne serait pas une histoire d'amour correcte s'il n'y avait pas de méchant rival, de rebondissements en tous genre et de bonne morale. Mais cette histoire est racontée avec tellement de panache, de fantaisie dans le choix des mots, des tournures de phrases, que l'on vit l'histoire en souriant beaucoup.

C'est pour cela que je conseille ce livre à tous : ceux qui veulent simplement se distraire y trouveront une intrigue amusante, des personnages sympathiques et des rebondissements, et ceux qui veulent lire pour la culture,pour la renommée de l'auteur y verront une oeuvre à l'écriture unique, cocasse, au vocabulaire très riche, une mine de termes de troubadours et de jolis mots désuets.

On sourit en lisant car Théophile Gautier s'est amusé en l'écrivant...
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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 21:35
mon roman préféré !

Emile Zola est un des plus grands auteurs français, et ses oeuvres sont de très précieuses photographies de la société du fin 19ème siècle, on croirait regarder un film !

Croyez-le ou non, dans "Au bonheur des dames", il y a du suspense !

Denise Baudu est une jeune provinciale, après la mort de ses parents, elle rejoint Paris avec ses petits frères pour travailler chez son oncle drapier. Mais, de l'autre côté de la rue, une révolution est en marche : le premier grand magasin, ancêtre de nos galeries Lafayette ou des Printemps, ouvre ses portes. Les prix et la diversité défient toute concurrence, l'oncle de Denise ferme son commerce, la jeune fille part travailler chez "le voleur", le déloyal concurrent.

On se prend vite à aimer Denise, et à suivre son parcours au grand magasin, ses difficultés, et on espère à chaque page une suite heureuse, oui, j'attends la fin avec impatience, à chaque relecture !

Ce que j'aime par-dessus tout, ce sont les descriptions si précises, moi qui était faite pour vivre au 19ème, moi qui aime les témoignages historiques et les magasins de mode, je suis servie !
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